L’entièreté d’un parcours artistique est une onde à courbes étranges, si on y regarde de près, venant de loin.
Ça commence par un désir de jeu, qui lui n’a jamais débuté, car a toujours été en soi :
Comédienne.
Ça s’enchaîne par un besoin de fiction, primant sur les déplorables opportunités données aux acteurs à qui l’on propose peu. Dans l’écriture, ça a ça de bon, on est tous les personnages :
Scénariste.
Ça se décante par une capacité à réaliser, à fédérer une équipe et à créer une image, position si agréable qu’elle ne cesse de réclamer cette place :
Réalisatrice.
Ça se singularise lorsque ça part au bout du monde et que ça improvise seule des capsules vidéo propres à soi :
Vidéaste.
Ça s’expérimentalise lorsque ça comprend que ça peut s’intégrer, utilisant toutes ses cordes de jeu, d’écriture, de réalisation et d’imagination, en s’insérant dans de vieux films dans lesquels ça aurait voulu jouer :
Vidéaste expérimentale.
Un parcours c’est, diantre, un mot singulier qu’on écrit toujours qu’au pluriel.
Pluriel, voilà, je suis pluriel.
Charlotte Dupont
Ça commence par un désir de jeu, qui lui n’a jamais débuté, car a toujours été en soi :
Comédienne.
Ça s’enchaîne par un besoin de fiction, primant sur les déplorables opportunités données aux acteurs à qui l’on propose peu. Dans l’écriture, ça a ça de bon, on est tous les personnages :
Scénariste.
Ça se décante par une capacité à réaliser, à fédérer une équipe et à créer une image, position si agréable qu’elle ne cesse de réclamer cette place :
Réalisatrice.
Ça se singularise lorsque ça part au bout du monde et que ça improvise seule des capsules vidéo propres à soi :
Vidéaste.
Ça s’expérimentalise lorsque ça comprend que ça peut s’intégrer, utilisant toutes ses cordes de jeu, d’écriture, de réalisation et d’imagination, en s’insérant dans de vieux films dans lesquels ça aurait voulu jouer :
Vidéaste expérimentale.
Un parcours c’est, diantre, un mot singulier qu’on écrit toujours qu’au pluriel.
Pluriel, voilà, je suis pluriel.
Charlotte Dupont